'Interstellar' Official Reviews

Christopher Nolan's 2014 grand scale science-fiction story about time and space, and the things that transcend them.

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and here's the review in French from HuffingtonPost (France). It is an absolute rave. The only thing that can trump snobby American film critics are snobby French film critics, so this is an excellent start. If somebody wants me to, I can translate it but it's very long. I'll just translate the first and last paragraphs, OK?

We saw the film "Interstellar" by Christopher Nolan with Matthew McConaughey.. and it keeps all its promises

CINEMA - In space, no one can hear you scream your love for Christopher Nolan and Matthew McConaughey. When the British director, one of the few who is beloved by both audiences and critics in equal measure since Inception and the Dark Knight trilogy, meets up with the most critically acclaimed actor today, the result is necessarily one of the most anticipated cinematographic events of the year. The "space opera" in question, Interstellar, comes to theatres on November 5th. It is already at the center of every conversation. And it keeps all its promises.

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Nolan films with refinement, purifying his style and, at the same time, the performances of his actors. A sober approach which works particularly well when it is a question of juggling with concepts sometimes as convoluted as intergalactic travel. Stripped bare, the story appears much more accessible than attempts to define a black hole (which nevertheless weigh in with this extract of dialogue particularly enigmatic: "beings in the bulk...... my French is defeated here"). Like Spielberg before him, Nolan proves once again that he can be a true auteur and a great showman at the same time.

VIDÉO. On a vu "Interstellar" de Christopher Nolan avec Matthew McConaughey... et il tient toutes ses promesses
Le HuffPost | Par Alexis Ferenczi
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Publication: 27/10/2014 17h18 CET Mis à jour: 27/10/2014 17h37 CET INTERSTELLAR

CINÉMA - Dans l'espace, personne ne vous entendra crier votre amour pour Christopher Nolan et Matthew McConaughey. Quand le réalisateur britannique, un des seuls à réunir public et critiques avec autant de succès depuis Inception et la trilogie du "Dark Knight", s'associe à l'acteur le plus suivi du moment, le résultat fait nécessairement partie des événements cinématographiques les plus attendus de l'année. Le "space opera" en question, Interstellar, sort en salles le 5 novembre prochain. Il est d'ores et déjà au centre des toutes les conversations. Et il tient toutes ses promesses.

L'histoire s'articule autour de Cooper, incarné par un McConaughey toujours maigrichon, ancien pilote de la NASA contraint de se mettre à la culture du maïs parce que la Terre est à court de nourriture, conséquence d'un climat qui ravage les récoltes agricoles avec des tempêtes de poussière qui rappellent le Dust Bowl, cette sécheresse qui avait frappé l'Amérique à l'époque de la Grande Dépression.

Plus d'armées ni de programme spatial, au bord de la famine, la Terre tente de survivre. Cooper a élevé ses deux enfants en leur apprenant les dangers du mildiou. Son fils Tom a la main verte et devrait pouvoir reprendre la ferme familiale. Sa fille Murphy, baptisée en référence à la loi du même nom qui consiste à prévoir que "tout ce qui peut arriver risque bien d'arriver, surtout le pire", est plus aventureuse. Une de ses initiatives va d'ailleurs changer le destin de la famille.

Nolan réussit son premier pari: inscrire ses personnages -une famille américaine lambda- dans une atmosphère proche de celle éprouvée dans un film pré-apocalyptique comme Take Shelter de Jeff Nicholls où la lecture des rapports entre parents et enfants déterminent l'empathie du spectateur. Il tient aussi son second pari en propulsant le héros, Cooper, dans une ambitieuse dimension, celle de l'odyssée spatiale à tendance Kubrickienne.

Alors que l'humanité court à sa perte, Cooper est nommé pilote de l'opération Lazarus qui vise à trouver des mondes habitables dans une autre galaxie en profitant de l'apparition d'un trou de ver non loin de Saturne. Aux côtés de McConaughey embarque Anne Hathaway, la fille du Dr. Brand (interprété par Michael Caine, collaborateur régulier des films de Nolan), tête pensante du projet resté lui sur terre pour résoudre une équation primordiale.

Ici le récit se fait haletant. À sa maîtrise d'un cinéma de grand spectacle et des codes du film spatial, Christopher Nolan ajoute une dimension émotionnelle bien plus forte que dans la trilogie Batman. Ce degré d'intimité donne à Interstellar une profondeur jamais atteinte par Gravity. Le film d'Alfonso Cuarón, avec sa plastique rutilante, partage bien certains points de tensions avec Interstellar (arrimage manuel, manque d'oxygène), mais l'émotion prend ici une dimension bien plus humaine.

Nolan filme avec finesse, épurant totalement son style et du même coup le jeu de ses interprètes. Une sobriété qui tombe particulièrement bien quand il s'agit de jongler avec les concepts parfois alambiquées des voyages intergalactiques. Dénudé, le récit apparaît alors beaucoup plus clair que les tentatives de définition d'un trou noir (qui valent néanmoins pour cet extrait de dialogue particulièrement énigmatique: "les êtres du bulk referment le tesseract"). Comme Spielberg avant lui, Nolan donne encore une fois la preuve qu'on peut être un véritable auteur et offrir du grand spectacle.

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OK, all the French reviews are rolling in.. I won't translate them unless somebody really wants me too cause it takes too long!
Absolute rave. "Christopher Nolan directs his 2001, A Space Odyssey. Glory be to him!" It ends with "And if Christopher Nolan is the new Stanley Kubrick?"
L'Express

Interstellar, un délire spatio-temporel réjouissant
Par Christophe Chadefaud publié le 27/10/2014 à 16:00, mis à jour à 16:50

Christopher Nolan réalise son 2001, l'odyssée de l'espace. Gloire à lui!


Christopher Nolan: sidéral et sidérant. Encore. Dans un futur indéfini, peut-être pas si lointain, ce qui reste de l'humanité survit sur les ultimes ressources exploitables d'une Terre à l'agonie. Une expédition spatiale de la dernière chance part explorer une autre galaxie, à la recherche de nouveaux mondes habitables par l'Homme.

Interstellar est la démonstration de l'ambition de Nolan. Car il faut bien qu'il ait du génie, une vision, une inébranlable confiance en lui, un grain de folie ou tout ça à la fois, pour qu'il se permette de donner à son blockbuster de 165 millions de dollars des atours de film bricolé dans un garage. Un retour aux origines du cinéma en forme d'hommage à Méliès, peut-être? Ne nous méprenons pas: lorsque Nolan filme l'univers, infini, oppressant, silencieux et aussi noir qu'un tombeau, le Scope d'Interstellar atteint des dimensions grandioses, réduisant le vaisseau à une coquille fragile, et les espoirs des scientifiques a de l'arrogance. Une image transcendée aussi par la force d'évocation des orgues que fait résonner Hans Zimmer dans une BO saisissante.

Au spectateur de gérer ses angoisses, catapulté dans cette odyssée en forme de montagnes russes galactiques qui lui fait traverser tous les états de doute, de fascination et d'incompréhension. Mieux vaut s'accrocher à son siège pour suivre les discussions des scientifiques. Entre trous de vers, matérialisation concrète de l'espace-temps, physique quantique et gravité, il faut être un crack en astrophysique ou Sheldon Cooper (The Big Bang Theory) pour saisir les subtilités de ce qui se joue.

Nolan ne s'embarrasse pas de vulgarisation. Son approche visuellement réaliste se conjugue avec un scénario pointu. Il impose à Interstellar son rythme propre, parfois déboussolant mais unique, avant de parachever l'affaire dans une forme de délire spatio-temporel réjouissant. Tout ce qui pourrait être perçu comme des imperfections ne retire rien à la fascination viscérale qui opère ici. Et si Christopher Nolan était le nouveau Stanley Kubrick?

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Premiere. Holy shit, people, the French love it!! They're having an orgasm in this one about Nolan and McConaughey!

Interstellar est un mélo caché sous une grande odyssée spatiale27/10/2014 - 22h4926190Partager sur :0
Au-delà du trip cosmique, l'odyssée SF de Christopher Nolan montre surtout sa capacité à émouvoir.
Des modèles réduits de navettes spatiales recouverts d’une couche de poussière. La première image d’Interstellar résume le projet esthétique du nouveau Christopher Nolan : tout embrasser du regard. L’infiniment grand et l’infiniment petit, hier et demain, les confins du cosmos et les sols arides du Midwest, les récits éternels de l’Amérique et les grands problèmes écologiques de notre temps, la froideur tétanisante du cinéma de Kubrick et les effusions doudou de celui de Spielberg. Lors d’une très belle première demi-heure d’exposition, cette ambition titanesque s’incarne dans un univers rétro-futuriste ultra-séduisant, où un fermier-astronaute (Matthew McConaughey, coolissime, comme d’hab’) regarde vers les étoiles au milieu de son champ de maïs. L’humanité court à sa perte, et le space cowboy va bientôt devoir voyager vers d’autres galaxies pour trouver un asile à ses semblables.Inception dans l'espaceTransposer le mythe US de la « frontière » dans le cadre de la conquête spatiale est un projet qui avait déjà été mené à bien dans L’Etoffe des héros, et Chris Nolan a d’ailleurs projeté le film à son équipe juste avant le tournage d’Interstellar. Mais si l’ombre du chef-d’œuvre de Philip Kaufman passe ici, ce n’est que fugitivement. On pensera encore, plus loin, au mal-aimé Contact de Robert Zemeckis, qui s’inspirait lui aussi des théories du physicien Kip Thorne sur les « trous de ver » pour mieux broder une tragédie familiale défiant les lois de la gravité. Pourtant, à ce stade de sa carrière, si Nolan cherche à se mesurer à qui que ce soit, c’est d’abord à lui-même. Au moment où McConaughey prend son envol et quitte la stratosphère, on comprend qu’Interstellar, c’est Inception dans l’espace. Mêmes jeux sur les échelles, mêmes ambitions « architecturales », même façon d’étirer le temps pour le regarder ensuite se replier sur lui-même, même volonté de s’emparer d’un genre (le film de casse hier, l’odyssée SF aujourd’hui) pour le transformer en mélo grandiloquent.L'humanité de McConaugheyPlus qu’aucun autre cinéaste de sa génération, Nolan aura su « parler » au public. Le terroriser (The Dark Knight), le mystifier (Le Prestige), lui prendre la tête (Memento). Mais il n’avait jamais pleinement démontré sa capacité à émouvoir. Sans doute parce qu’il est d’un sérieux papal, son goût l’avait toujours poussé à collaborer avec des acteurs à sang-froid (Christian Bale) ou au front aussi soucieux que le sien (Di Caprio). Le casting de McConaughey en papa courage bravant les périls de l’espace pour l’amour de sa fille chérie emmène son cinéma dans une autre dimension, ouvertement émotionnelle. Sans doute celle à laquelle il aspirait depuis toujours. Il y a une scène proprement bouleversante au beau milieu du film, quand l’astronaute Cooper comprend vraiment ce que signifie la relativité du temps (une heure là où il est = sept ans sur Terre). Là, Interstellar s’arrime, pour ne plus jamais la lâcher, à l’expressivité renversante de McConaughey, son humanité folle de redneck au cœur d’or. La piste kubrickienne était définitivement un leurre.Humble et mégaloInterstellar a beau se présenter comme un trip cosmique ample et vertigineux, il ne s’apprécie en réalité que comme un étonnant mélo chuchoté. Un canevas extra-large brodé d’enjeux micros. Les « visions » sont là, mais presque décharnées, déprimantes (planètes monochromes, silence assourdissant de l’espace…), faisant baigner l’odyssée spatiale dans un étrange mood doux-amer. S’emparer d’une idée de cinéma vieille comme le monde – faire pleurer dans les chaumières – puis la peindre aux couleurs d’une fresque démesurée pour mieux tester sa validité dans les multiplexes du 21ème siècle, c’est un projet à la fois très humble et totalement mégalo. Simplissime et grandiose. Kubrickien ? Spielbergien ? Kaufmanien ? Zemeckisien ? Non, non, rien de tout ça. Difficile d’imaginer un film plus nolanien que celui-là. Frédéric Foubert

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Et encore... another absolute rave (though they bitch a little bit about too many Americans in the movie! Maybe Nolan should have cast Marion Cotillard in Anne's role. LOL!)

On a vu “Interstellar”...
CINÉMA | ... et on est sorti bouleversé de questions : relativité du temps, trou noir, gravité... Le dernier né de Christopher Nolan, en salles le 5 novembre 2014, devrait enchanter les scientophiles.

Le 27/10/2014 à 15h41- Mis à jour le 27/10/2014 à 19h12
Aurélien Ferenczi

Matthew McConaughey, Interstellar
Matthew McConaughey, Interstellar - DR
Interstellar tient à peu près toutes les promesses que suscitait le mystère (relatif) l'entourant : c'est un film qui fera date dans l'histoire du cinéma de science-fiction, autant par son ampleur (un récit de près de trois heures, qui tient la plupart du temps en haleine) que par le tribut qu'il paye aux œuvres qui l'ont précédé (ici un bout de 2001, là-bas du Gravity en veux-tu, en voilà), s'inscrivant sciemment dans l'histoire du genre. Il n'est pas avare en morceaux de bravoure, propose l'exploration toujours réjouissante (qu'on ait ou non rêvé d'être cosmonaute) de planètes plus ou moins hostiles.

A LIRE AUSSI Pour Matthew McConaughey, 2014 sera-t-elle l’année de la consécration ?

On y lit in fine, et ce n'est pas tout à fait un spoiler, un refus du messianisme plutôt astucieux – même si l'option 100 % humaniste du récit consacre quelques fondements un peu clichés de « l'Americana », du petit fermier « redneck » au base-ball... Il a ses boursouflures (la musique d'Hans Zimmer, parfois judicieuse, parfois surabondante), son prêchi-prêcha et ses obscurités (le sous-titre « les êtres du bulk ferment le tesseract » fera florès dans les dîners). Mais c'est un film dont on sort en en parlant à son voisin, en se posant de multiples questions, et en confrontant ses nouvelles certitudes spatiales : ainsi l'on sait dorénavant que traverser un « trou de ver », c'est comme passer dans l'hyperespace, mais en plus montagneux. On aime ce genre de découvertes.

Terre en semi-perdition

Christopher Nolan a le talent d'installer d'emblée une Terre en semi-perdition : tous les efforts des hommes sont désormais consacrés à l'approvisionnement d'une planète sous-alimentée. Est-ce le réchauffement climatique ? La surpopulation ? Pourquoi d'autres ressources naturelles – le pétrole – sont-elles encore présentes ? Pas de réponse : mais un nouveau « dust bowl » qui menace récoles et espèces végétales. Dans l'Amérique profonde, un ex-pilote d'essai devenu fermier (Matthew McConaughey, of course) retrouve le chemin d'une Nasa semi-clandestine œuvrant à un vaste projet : emmener l'humanité (plan A) ou sa descendance (plan B) sur une autre planète habitable. Des émissaires ont déjà été envoyés, profitant d'un « trou de ver » – créé par qui ? – près de Saturne pour accéder à une autre galaxie, où douze astres pourraient faire l'affaire. Il est temps de prendre de leurs nouvelles – dans les films de S-F, on passe beaucoup de temps à arpenter l'espace à la recherche d'équipages disparus.


Le héros-fermier reprend le casque du pilote d'engin, faisant équipe avec une savante à cheveux courts (Anne Hathaway), mais abandonnant sa famille – notamment sa fille, Murphy, qui croit recevoir de drôles de messages d'un ailleurs inconnu, qui donc lui parle ? Visites de planètes – l'une entièrement couverte d'océans déchaînés, l'autre de montagnes glacées, tout aussi dangereuses –, fuites dans le cosmos – et plus encore que dans Gravity, la solitude des espaces infinis fait frissonner personnages et spectateurs –, suspense autour d'un amarrage en rotation (essayez la manoeuvre, c'est coton), le film est riche en péripéties souvent inattendues, comme en surprises de casting. S'y mêlent d'amusants paradoxes temporels : une heure sur telle planète équivaut à sept ans sur terre...

De fait, cette odyssée dans l'univers, qui dure en vrai le temps d'un film, fait vieillir ses personnages à la vitesse de la lumière – c'est pour ça que la rousse Jessica Chastain prend la place de la fillotte surdouée. Les proches que l'on perd, les enfants que l'on ne voit pas grandir, ceux que l'on a abandonnés pour le bien de l'humanité : le film laboure le terrain de l'amour filial, paternel, familial, jusqu'au kitsch (comme cette formule qui laisse perplexe : « un parent est le fantôme de l'avenir de ses enfants. »). La famille est l'ingrédient nécessaire du blockbuster pour contrebalancer les prétentions scientifiques du récit : trou noir, gravité, « trou de ver », relativité du temps, temps perçu comme une dimension physique par des êtres à cinq dimensions, de ce côté là les scientophiles seront servis. Moins épuré que Gravity, moins ludique que Les Gardiens de la Galaxie, Interstellar n'échappe pas à la norme du récit américain majoritaire. Mais la double tentation, guimauve ou philosophique (Nolan s'est toujours pris pour Kubrick), n'altère pas le pur plaisir « escapist » de cette épopé ultra-spectaculaire.

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FilmFutter - 4.5/5
Originally conceived as a project for Steven Spielberg breathtakingly staged "Interstellar" proves to be far probably the most beautiful tribute to the late Grand Master Kubrick cinema and at the same time suggests a self-conscious change of direction for Christopher Nolan to.
http://www.filmfutter.com/interstellar/

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